Marion Poizeau, pétillante réalisatrice, revient sur la folle aventure qui l’a conduite à créer « Into the Sea », le long métrage qui raconte comment quatre femmes ont introduit le surf dans la République islamique d’Iran.

«Partir surfer en Iran, quelle idée…».
C’est par ces mots que Marion débute sa narration.

En suivant un ami adepte des voyages, elle s’est retrouvée sans trop savoir comment au Baloutchistan, une région d’Iran plus connue pour son trafic d’opium que pour ses plages magnifiques.
Elle finit par obtenir le droit de surfer, à certaines conditions. Hommes et femmes peuvent surfer tant qu’ils restent chacun de leur côté. Mais « la culture, la religion, le genre… l’océan s’en moque».

Marion a ce franc-parler qui nous transporte dans ses souvenirs. Elle raconte les liens qui se sont créés entre des personnes que tout opposait: religion, nationalité, culture. « On ne parle pas la même langue, mais on est devenus confidents. ». La communication se faisait à travers des baragouinements et des dessins, qu’elle mime nous faisant revivre un moment émouvant et drôle.
Autodérision incluse.

Diplômée en sciences physiques, elle avait tout lâché pour sa caméra : partie sur les routes, enchaînant les petits boulots : une vie loin des standards.

Ecouter Marion Poizeau, c’est avant tout découvrir une existence émouvante ponctuée de sourires têtus : c’est une vision optimiste de la vie, guidée par le principe selon lequel chacun est maître de son destin. Dans ses mots « chacun doit écrire son propre scénario. »

Merci à Marie-Caroline Meijer de l’IEJ.