A l’âge de 14 ans, elle bascule, dans tous les sens du mot. L’accident est grave et le verdict définitif : Diane Ducret ne pourra plus jamais marcher comme avant.

Que se passe-t-il si on n’accepte pas la fatalité ?

Debout sur la scène du TEDxWomen, debout « comme avant », elle raconte son histoire. Cela aurait pu être fini pour l’éternité. Elle a décidé que ça ne le serait pas. Lorsque la jeune championne de sauts d’obstacles se blesse, le monde de la compétition s’évanouit. Mais pas seulement le monde de la compétition : « vous ne marcherez jamais normalement, on ne peut rien y faire. » Le verdict des médecins est sans appel.

A 14 ans, elle quitte un monde qu’elle adore, celui du sport équestre, pour rejoindre un monde a priori hostile : celui des terriens bipèdes, boiteux ou non, celui des ados lambdas.
Dans ce nouveau monde, elle n’a aucun repère, elle qui était grande espoir du sport français. Loin des chevaux, la jeune fille est malheureuse. Mais ce qui lui pèse vraiment, ce n’est pas la blessure en soi. C’est la fatalité : ce diagnostic médical aux airs de sentence d’injustice.
Alors un jour, elle se lève et décide de se battre. Désormais, elle n’accepte plus l’irréversible. La guérison est impossible ? Elle décide d’y croire. Diane retrouve le sourire. Même si le chemin de la guérison est un sentier escarpé et sans fin, elle a désormais confiance et ne se laisse pas abattre. Elle se fait violence, reprend sa vie en main et regagne petit à petit sa liberté. Puisqu’elle se dit que tout est possible.

Et si sa véritable guérison, c’était cela ? Bien plus qu’une jambe réparée ! Et si le plus important dans cette histoire était de comprendre qu’accepter sa destinée n’oblige pas à accepter la fatalité ? Que le choix n’est pas entre le défaitisme et le rêve ? Qu’il est possible de sortir de l’alternative-piège ? Car l’essentiel est de se lancer sur notre chemin personnel, quels que soient les cailloux et les escarpements.

 

Merci à Redwane Telha de l’IEJ.