Et si le grand public se trompait ? Et si la production OGM n’était pas un désastre ? C’est ce que défend Delphine Guey, directrice des affaires publiques de la filière semencière française.

Tout commence le 27 avril 2013. Le jour où Delphine Guey tombe dans le coma. Deux ans après, la voici sur la scène du Théâtre du Gymnase à se démener pour défendre l’industrie agroalimentaire. Le lien entre sa guérison et son activité professionnelle ? La foi dans la science. Une science qui a sauvé son pancréas.

La science, qui dans son métier, tente d’améliorer chaque jour un peu plus la semence. Delphine Guey est passionnée. Ses gestes appuient chacun de ses mots. Sa voix est ferme. Lorsqu’elle évoque « les frayeurs infondées du grand public », son ton se durcit, même.

La directrice des affaires publiques du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des semences et plants) n’est pas seulement en opération sourire. Pas de place pour cette tendresse de surface qu’on utilise lorsqu’on tente de séduire le public. Delphine Guey n’en a pas besoin. Elle est convaincante puisqu’elle est elle-même convaincue.

De ce coma, il lui est resté un pancréas qui ne fonctionne pas bien. Heureusement aidé par un traitement de lipase gastrique produite par des plantes. D’où la conviction dans sa voix. Les semences l’ont sauvée. Et s’ils l’ont sauvée c’est, selon elle, en partie grâce aux innovations appliquées à la nature. La main de l’homme n’aurait pas besoin d’être verte pour pouvoir agir sur les plantes.

Dans la foulée, Delphine Guey prend la défense des OGM, estimant qu’ils ne sont pas plus dangereux que d’autres « produits » agricoles. Que l’on soit en accord ou non avec ses positions, on ne peut que saluer la force avec laquelle elle les expose.

Qui sait : avec les avancées technologiques prônées par Delphine Guey, les plantes seront peut être capables un jour de nous expliquer ce qu’elles pensent des OGM ? D’ici là… Plantons !

Merci à Redwane Telha de l’IEJ.