Nous ne nous contentons pas de polluer la Terre. Nous polluons aussi l’espace.

Fatoumata Kebe, jeune doctorante en astronomie, nous alerte sur les risques que représentent les débris spatiaux. Car le ciel est devenu une poubelle dangereuse.Plus de 125 millions de débris spatiaux flotteraient au-dessus de nos têtes.

Le danger n’est pas une question de taille : les débris spatiaux ne dépassent que très rarement la taille d’un pouce. Mais une partie d’entre eux peuvent s’avérer dangereux par leur vitesse et leur trajectoire.

Fatoumata Kebe travaille depuis plusieurs années à évaluer le nombre de débris spatiaux et à suivre leur progression : il faut se préparer aux impacts, inévitables. Pour l’instant, les déchets volants se sont surtout contentés d’entrer en collision avec des satellites en orbite autour de la planète. Dans certains cas, le choc les a mis horsservice. Des débris spatiaux ont cependant commencé à s’écraser sur Terre. A ce jour, heureusement, aucune victime humaine n’a été recensée, mais les risques potentiels peuvent vite se révéler énormes.

La médaille de la « conquête de l’espace » a donc son revers. Car il est pour l’heure impossible d’envoyer des fusées dans l’espace sans ajouter des débris spatiaux constitués de toutes ces particules qui se détachent des fusées ou des satellites.

Fatoumata Kebe s’attache à évaluer et à anticiper les risques d’impacts présentés par cette masse de débris. Sous la raison, le cœur ; car elle espère aussi contribuer à préserver le ciel.

Ce ciel, elle l’observe depuis toute petite, tombée amoureuse du cosmos en ouvrant une encyclopédie alors qu’elle avait à peine 8 ans. Ce ciel lui a donné le désir d’exercer son métier. Ce ciel, elle aime l’observer. Fatoumata Kebe a plein d’étoiles dans les yeux. Et grâce à son travail d’investigation, nous pourrons continuer lever les yeux sans craindre qu’il nous tombe sur la tête.

Merci à Redwane Telha de l’IEJ.