Femme tu es peinte de couleurs si différentes pour moi… Pour autant doit-on nommer ces définitions pour les comprendre, est-on obligé de s’instaurer une culture pour penser?

Définir, c’est limiter. Ne te définis pas, invente-toi. L’univers est composé d’histoires, pas d’atomes et l’étonnement est la première condition pour prendre conscience de la beauté du monde, pour penser le monde et ne pas simplement l’exploiter.

Cultiver ses différences, c’est aussi enrichir le monde des possibles. Il ne faut pas te fondre dans le moule et perdre, que dis-je abdiquer toute spécificité… Fuis-là cette normalité, cette veulerie érigée en parangon du mode de gérer sa vie! Si une certaine forme de cohabitation nous est imposée avec nos semblables, c’est justement dans la diversité qu’elle s‘exprime. Lichtenberg disait qu’ « il en est de l’esprit comme de la musique; plus on l’entend, plus on exige de subtiles nuances », il avait profondément raison. Tous ces champs des possibles sont autant de nuanciers qui caractérisent ta richesse.

Femme si je ne suis qu’un spectateur, je n’en suis pas moins ton plus grand fan, car ta sensibilité sait plaire sans complaire, en fuyant les recettes éprouvées, en refusant de flatter les émotions convenues, en élevant, pas en abaissant. Plaire, c’est-à-dire intéresser, intriguer, soutenir l’attention, donner du plaisir, procurer des émotions, du rire aux larmes en passant par les frissons, emmener loin, ailleurs…

Ta sensibilité est peinte de toutes ces nuances qui composent la palette de nos différences. Une inspiration est quelque fois un carburant raffiné qui tourne au superflu, tes yeux ont un regard qui donne vie à cette idée. Tu sais jouer ce rôle d’équilibriste entre sensibilité et intelligence ; cette même sensibilité qui chez l’homme est devenue incroyablement binaire de nos jours et souverainement indifférente à la singularité des destins pluriels…

Cependant, le passé est un fantôme, le futur une promesse, tout ce que tu as est ici et maintenant pour construire. Le meilleur moyen d’accomplir tes rêves est encore de te réveiller, car c’est toujours au bord du monde que nous nous rencontrons, à l’heure où les dernières fantaisies s’éteignent une à une dans le brouillard des apparences…

La liberté n’est qu’un mot; l’évasion, une chimère. Tu es d’abord ton propre geôlier… Si la prise de conscience en est le soubresaut, l’aboutissement de ton idée en est sa naissance. Cette aventure, ce risque sont toujours à la portée d’un esprit impétueux pour celle qui sait chercher la haute ivresse que procure le monde supérieur de l’esprit…

Il est des intelligences ou souffle l’esprit… Il faut suivre cette idée, la développer, lui donner un sens, une utilité, lui donner du poids et enfin, enfin… La faire vivre.

Etre heureux c’est avoir dépassé l’inquiétude du bonheur… La joie dépend plus de ce que nous sommes que de ce qui nous arrive, alors… Ô vous, passionnées, dessinez vos envies et, si les sentiments s’emmêlent, il ne reste plus qu’à vous en mêler…

Faites de grandes choses, exprimez votre potentiel, engagez-vous, votre créativité sera le passeport à la frontière de votre imagination. Vous êtes toutes poètes, pilotes, musiciennes, entrepreneuses, humanistes, reines ; Il n’est que de s’ouvrir comme un lotus pour découvrir ce qui est en vous.

 

Julien Horn