Droits humains : les femmes, actrices engagées.

L'oeil de TEDxChampsÉlyséesWomen
// 10 décembre 2015

Droits humains : les femmes, actrices engagées.

Les droits humains, sont l’affaire de tous, c’est pourquoi des femmes ont décidé de se battre pour leur défense.

Chaque année, le 10 décembre, nous célébrons la Journée internationale des droits de l’homme. Une journée importante dans le monde, afin de commémorer l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) le 10 décembre 1948.

« La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. » C’est ce que déclare le préambule de cette Déclaration.

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. “Tout individu a droit à : la vie, la liberté et la sûreté de sa personne; la liberté d’expression; ne pas être tenu en esclavage; un procès équitable; l’égalité devant la loi; la liberté de circulation; une nationalité; se marier et fonder une famille; un travail; un salaire égal pour un travail égal.” (source : ONU) Les droits de l’homme nous rappellent les droits que nous avons, chacun, en tant qu’individu, des droits essentiels à notre vie d’être humain, des droits que nous devons sauver.

Droits de l’homme, droits humains

Le terme droits humains est de plus en plus utilisé par les associations, les militants. En effet, au niveau international, dans d’autres langues, on les nomme “human rights” ou “derechos humanos”. Certains estiment qu’il serait plus universel d’utiliser le terme “droits humains”. Amnesty avait d’ailleurs lancé une campagne intitulée «Pour un langage non sexiste des droits humains” en 1998 lors des 50 ans de la Déclaration. Cette appellation amène aussi à confondre cette déclaration (Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, la DUDH) avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui, selon certains, exclue les femmes des droits mentionnés (tout le monde ne s’accorde pas sur cela).

Rencontre avec une femme engagée dans ce combat

Fermons cette parenthèse linguistique, les droits humains, c’est un combat universel, qui rassemble de par le monde, des milliers de femmes et d’hommes.

Certaines femmes décident de s’engager toute une vie comme Souhayr Belhassen, journaliste et défenseur des droits de l’homme tunisienne, présidente d’honneur de la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme). Une femme d’exception qui met sa vie au service des autres et mène un combat sans relâche pour la défense des droits de l’homme, pour tous, leur reconnaissance et leur expression à travers le monde, pour tous.

Son engagement a débuté en Tunisie le 5 juin 1967. Elle s’en souvient précisément. A partir de ce moment, “dans les rues de Tunis, des voisins, des communautés qui vivaient tranquillement, ensemble depuis longtemps, ont vu la guerre s’installer avec une brutalité absolument surprenante. Quand on voit ces gens partir du jour au lendemain c’est un choc”. “C’est dans ce genre de situation qu’on se demande : comment est-ce possible ? Et comment, moi, je peux agir pour empêcher cela ?”

C’est parce qu’elle a été concernée directement qu’elle a eu le déclic. Selon elle, tout engagement part de là. “Chacun a vécu une expérience personnelle qui à un moment l’a révolté et va le pousser à s’engager à défendre tous les droits pour tous.” L’engagement “c’est aussi simple que cela” mais c’est aussi une philosophie de vie précise-t-elle.

L’engagement, elle le vit désormais pour les autres. “Aujourd’hui je suis vraiment très heureuse quand quelqu’un connait un moment formidable pour lui”. Elle évoque alors Leyla Yunus, militante en Azerbaïdjan, directrice de l’Institut de la paix et la démocratie, condamnée à 8 ans et demi de prison en août, dont la libération vient d’être annoncée quelques heures plus tôt.

Mais les constats de Souhayr Belhassen sur le monde actuel sont alarmants. Alors, comment trouver la force de continuer le combat ? “Il faut y croire profondément, il ne faut pas s’arrêter, et s’accrocher aux résultats précédents. L’action que nous menons mobilise mais elle donne aussi de l’espoir aux autres (ceux qui sont enfermés, aux familles… et même aux militants).”

Souhayr Belhassen porte ainsi des messages forts. Elle nous rappelle combien le collectif est important. Ensemble on peut aller plus loin. “Cette chaîne de solidarité doit se développer dans le monde, au-delà des frontières qu’on nous impose.” Elle nous rappelle aussi les fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l’homme. “Quand on dit “tous les droits pour tous” c’est réel. Il faut plus que jamais mener le combat de l’universalité des droits. Il ne faut pas dresser des frontières entre les humains. C’est ça qui personnellement m’a passionnée et m’a permis de passer d’un engagement personnel à un engagement plus large (national puis international). Nous devions porter la lutte à l’extérieur, susciter la solidarité et mobiliser. C’était très important et passionnant.”

Les droits de l’homme, le combat de tous

Les femmes qui se battent pour le respect des droits humains sont nombreuses. Elles appartiennent pour beaucoup à cette communauté des défenseurs des droits qui prennent souvent des risques, parfois très importants, dans leur vie quotidienne.

Ce sont des femmes comme : Nasrin Sotoudeh (avocate iranienne), Nazeeha Saeed (journaliste au Bahrain), ou Wazhma Frogh (activiste en Afghanistan), dont nous vous invitons à découvrir les parcours et de tant d’autres encore.

C’est aussi le combat de militantes, en France aussi, comme Colette, 73 ans, qui, la retraite arrivant, a décidé de rejoindre les rangs d’Amnesty France dans les Alpes-Maritimes. Pour elle “ c’est une chance folle de pouvoir agir pour les droits de l’homme”.


Pour en savoir plus, découvrez ces organisations :

Nous tenons à remercier particulièrement les équipes de la FIDH pour leur aide précieuse.

 

 

 

Laissez un commentaire